L’agence Chine nouvelle vient de rapporter l’exécution de huit personnes pour leur implication dans les troubles qui ont affecté la région du Xinjiang, dans le nord-ouest du pays, dont l’attentat suicide sur la place Tiananmen à Pékin en octobre 2013. La date de ces exécutions n’a pas été précisée.
La police chinoise a attribué la responsabilité de cet attentat à des extrémistes ouïghours qui, au nombre de trois, auraient précipité leur voiture chargée de bidons d’essence dans une foule avant de percuter l’entrée de la Cité interdite, provoquant la mort de deux touristes et blessant 40 autres personnes. Huseyin Guxur, Yousoup Wherniyas et Yousoup Ehmet sont les trois personnes qui ont été condamnées à mort pour complicité dans cette affaire. Toujours selon l’agence Chine nouvelle, ce sont au total cinq affaires liées au Xinjiang qui ont été à l’origine des exécutions , les cinq autres exécutés ayant été condamnés pour création d’organisation terroriste, attaques contre la police et fabrication d’explosifs.
Pékin accuse des militants séparatistes d’être responsables de la série d’attentats commis dans le pays ces derniers mois et a particulièrement dans son collimateur les Ouïghours, la communauté musulmane turcophone majoritaire dans la région riche en ressources naturelles, et dont une partie est hostile à son pouvoir. Le porte-parole du Congrès mondial ouïghour, une organisation en exil, a dénoncé un nouvel exemple de l’exercice de la justice de Pékin au service de la politique.
La situation dans le Xinijang, tendue depuis les violences de juillet 2009 qui avaient fait près de 200 morts et plus de 1 600 blessés, s’est sensiblement dégradée ces derniers où attaques à l’arme blanche et attentats se sont succédé. Ces actes de violences ont entraîné une campagne de répression musclée des autorités, suivie de dizaines d’interpellations, de condamnations de masse, d’exhibitions publiques de terroristes et de procès expéditifs souvent conclus par des exécutions.