Jeudi, à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, le président iranien Hassan Rohani est resté fidèle à son image de modéré en promettant de négocier de « bonne foi » un accord sur le nucléaire, tout en critiquant la stratégie de l’Occident au Moyen-Orient qu’il juge erronée.
Pour le président iranien, les interventions militaires occidentales en Afghanistan et en Iran ne sont rien de plus que des agressions et leurs ingérences en Syrie totalement inappropriées. Il s’est toutefois gardé de commenter les frappes menées par Washington, Paris et leurs alliés arabes contre le groupe Etat islamique.
Selon lui, « la solution à la crise qui secoue la région ne pourra être atteinte que par le travail des politiciens et des élites modérés de la région ». Mais les Occidentaux n’ont pas été les seuls à subir les critiques du président iranien. Ceux du Golfe ont également été visés dans une condamnation à peine masquée de « ceux qui ont joué un rôle dans la création et le soutien de ces groupes terroristes », et à qui il demande de reconnaître leurs erreurs et de s’excuser.
Sur le dossier du nucléaire, Hassan Rohani a maintenu sa ligne de conduite, réaffirmant que la détermination de son pays à mener ces négociations honnêtement et de bonne foi ,tout en restant ferme sur ses positions sur l’enrichissement de l’uranium. Ce dernier constitue l’un des points clés des négociations qui opposent son pays au groupe des 5+1(les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne). Il a également mis en garde contre la tentation de présenter à l’Iran des « exigences excessives » dans les négociations qui doivent se conclure avant le 24 novembre prochain.