Les députés britanniques se sont réunis vendredi en session extraordinaire sur convocation du Premier ministre David Cameron. Ils devraient vraisemblablement autoriser ce dernier à engager les forces du pays dans une participation aux raids en Irak contre l’organisation djihadiste de l’Etat islamique.
Les élus britanniques auront à se prononcer sur un texte qui autorise « l’usage des frappes aériennes » dans le cadre d’un soutien requis par le gouvernement irakien. Comme les Etats-Unis et la France, la Grande-Bretagne ne prévoit pas d’envoyer de soldats au sol dans les zones de combat.Le souvenir de l’erreur de l’engagement britannique dans la guerre en Irak en 2003 est toujours présent dans les mémoires,11 ans plus tard. Mais les députés britanniques bénéficient d’une opinion publique secouée par l’exécution de l’otage britannique David Haines, décapité par l’Etat islamique.La fille de ce dernier, Bethany Haines, a d’ailleurs apporté son soutien à la participation des forces britanniques dans une interview diffusée sur la chaîne de télévision ITV News.
Les frappes de la coalition contre l’EI se sont poursuivies jeudi, notamment par la France qui entend ainsi poursuivre sa lutte malgré la décapitation la veille de son otage en Algérie. Selon l’armée irakienne, 11 frappes ont été menées mercredi et jeudi par les Etats-Unis dans le nord et l’ouest du pays. Elles ont permis d’endommager ou de détruire des véhicules militaires de Daech. Pour la première fois depuis leur lancement, ces frappes ont ciblé mardi des raffineries contrôlées par l’EI en Syrie dans le but d’assécher la source principale de financement de ces djihadistes qui vendent le pétrole en contrebande à des intermédiaires des pays voisins.
Selon un décompte effectué par l’OSDH (Observatoire syrien des Droits de l’Homme), les frappes de la coalition ont tué depuis mardi 141 djihadistes, dont 129 étrangers parmi lesquels 84 étaient affiliés à l’EI.