Quatre jours seulement après les remarques du Trésor américain, le gouverneur de la banque centrale de Chine, Zhou Xiaochuan a annoncé que les dirigeants chinois envisagent d’augmenter la flexibilité du taux de change du yuan.
Cette annonce intervient après que les partenaires commerciaux de la Chine, notamment les Etats-Unis, se soient déclarés particulièrement déçus par le fait que Pékin ait conservé sa devise nationale, le yuan, à un niveau très bas, avantageant ainsi les exportations des produits manufacturés chinois et renforçant les déficits commerciaux entre la Chine et d’autres pays. En réponse aux remarques formulées contre sa politique de change, la Chine avait toujours soutenu qu’elle multipliait des efforts en vue de rendre peu à peu le yuan plus flexible. C’est donc dans le cadre de ces efforts que Pékin envisage un élargissement de la bande fluctuation, pour le moment établie à 0,5% au dessus et en dessous du niveau quotidien fixé par la banque centrale, dans les jours à venir. La Chine a, tout de même, précisé que cet élargissement ne correspondra pas totalement aux exigences de ses partenaires commerciaux car Pékin devrait tenir compte des incertitudes actuelles de l’économie chinoise, confrontée à des facteurs tels que la chute des prix de l’immobilier et la baisse des prévisions de croissance pour 2012 (8,9%).
Depuis 2010, date à laquelle Pékin s’est résolu de laisser évoluer le taux de change entre le yuan et le dollar, la monnaie chinoise s’est apprécié d’à peu près 8% face au dollar, et d’environs 12% en tenant compte de l’inflation.