Le Chef de l’Etat du Burkina Faso, Blaise Compaoré a franchi un premier pas vers sa réélection pour un nouveau mandat présidentiel, avec l’adoption par la Conseil des ministres, du projet de loi portant révision de la Constitution au Burkina-Faso.
Le Conseil des ministres réuni en session extraordinaire mardi à Ouagadougou, « a adopté un projet de loi portant révision de la Constitution, qui sera soumis à l’Assemblée nationale en vue de la convocation d’un référendum, conformément à l’article 163 de la Constitution», a déclaré mardi à la presse, le ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité, Jérôme Bougouma.
Ainsi l’actuel président, Blaise Compaoré aura franchi un pas en avant, sur la voie de sa candidature aux prochaines élections présidentielles de novembre 2015.
En attendant, le projet de texte sera transmis, comme le prévoit l’article 163 de la Constitution, à l’Assemblée Nationale, avant la convocation d’un référendum, a précisé Jérôme Bougouma.
En réaction à ses détracteurs opposés à l’institution d’un troisième mandat présidentiel, le chef de l’Etat Blaise Compaoré qui est au pouvoir depuis 27 ans, tente de mettre de son côté la loi fondamentale pour pouvoir postuler pour un nouveau mandat.
Il s’appuie sur les articles 161 à 165 de l’actuelle Constitution qui prévoient la possibilité de la révision de la loi fondamentale.
En effet, l’article 161 de la Constitution stipule que « l’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la république, aux membres de l’Assemblée nationale à la majorité et au peuple lorsqu’une fraction d’au moins trente mille (30.000) personnes ayant le droit de vote, introduit devant l’Assemblée nationale une pétition constituant une proposition rédigée et signée ».
Alors que l’article 163 stipule que le projet de révision de la Constitution est, dans tous les cas, soumis au préalable à l’appréciation de l’Assemblée nationale avant d’être soumis au référendum (Article 164).
Ayant déjà à son actif, deux septennats (1992-1998 et 1998-2005), et deux quinquennats (2005-2010 et 2010-2015), Blaise Compaoré a toutes les chances d’être réélu. Il a à son avantage, les articles prévoyant la révision de la Constitution et son long parcours à la tête de l’Etat.