Le second tour de l’élection présidentielle au Brésil a eu lieu dimanche .La présidente Dilma Rousseff en est la gagnante de justesse, recueillant 51,64 % des voix contre 48,36 % pour son rival, Aecio Neves, selon les résultats portant sur 98 % des suffrages exprimés.
Depuis 12 ans au pouvoir, le Parti des Travailleurs n’est pas prêt de le quitter, avec la réélection de Dilma Rousseff, 66 ans. Celle qui est la première Brésilienne à avoir accédé à la magistrature suprême entre encore un peu plus dans l’histoire de ce pays, bien qu’elle n’ait dépassé son adversaire que de 3 millions de voix pour 142,8 millions de votants. Ce léger écart fait de ce scrutin le plus disputé depuis le déclin du régime militaire au Brésil, soit depuis un quart de siècle.
Pour preuve, la campagne électorale s’est caractérisée par sa longueur et sa férocité. Mais, apparemment, le bilan de Dilma Rousseff dans le domaine du social a fait la différence. En effet, le chômage a reculé de manière importante lors de son premier mandat.Ainsi, la dirigeante brésilienne entend poursuivre sur la même lancée, s’étant engagée à entamer un nouveau cycle de développement au cours de son second mandat.
De son côté, le candidat malheureux, Aecio Neves, a reconnu sa défaite, en passant, au préalable, un coup de fil à Mme Rousseff pour la féliciter pour sa victoire. « J’ai souligné que la principale priorité était d’unir le Brésil autour d’un projet honnête », a-t-il relaté à propos de leur entretien téléphonique. Son revers pourrait principalement être lié à ses résultats décevants dans deux grands du Sud-Est, Rio et Minas Gerais, dans lesquels Dilma Rousseff l’a battu. Néanmoins, Aecio Neves a été largement plébiscité à Sao Paulo, fief de son parti, le PSDB . Quant à Dilma Rousseff, elle a raflé, comme prévu, les régions pauvres du Nord-est.