Le secrétaire d’Etat américain John Kerry, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif et la représentante ad hoc de l’Union européenne Catherine Ashton sont réunis depuis dimanche dans la capitale omanaise Mascate ,pour tenter de faire évoluer les discussions pour parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien.
Aucune déclaration n’a été faite par les responsables au terme de leur réunion de dimanche soir mais des sources officielles ont annoncé une nouvelle réunion pour lundi. Les discussions portent principalement sur deux points, cruciaux pour parvenir à un accord, à savoir la taille du futur programme d’enrichissement de l’uranium de l’Iran,que Téhéran souhaite industrielle alors que les Occidentaux veulent le voir réduit, et le calendrier et le mécanisme de suppression des sanctions internationales.
Le président américain Barack Obama a lui-même avoué lors d’un entretien diffusé par la chaîne américaine CBS que les divergences entre les deux parties sur ces points s’apparentaient à un fossé qu’ils ne seraient peut-être pas en mesure de combler. Les deux groupes de négociateurs sont sous pression, surtout en Iran où certains membres du Parlement, dominé par les conservateurs, ont souligné que l’accord devrait être ratifié par les députés pour être valide.
Des rumeurs font état d’une lettre du président américain au Guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei, qui a la haute main, sur le dossier du nucléaire iranien. Cette lettre met en avant l’intérêt que les Occidentaux et les Iraniens auraient à parvenir à un accord, notamment la possibilité de pouvoir enfin s’unir face à un « ennemi commun ». L’envoi de ce courrier n’a pas été confirmé par Barack Obama mais Washington maintient la séparation qu’elle fait entre les négociations sur le nucléaire iranien et le problème de l’organisation de l’Etat islamique, un point de vue partagé officiellement par l’Iran.