Philip Luther, le directeur d’Amnesty International(AI) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a officiellement accusé mardi l’armée israélienne de crimes de guerre commis lors de l’opération « Bordure Protectrice » cet été et appelle au lancement d’une enquête.
L’ONG de protection des droits de l’Homme fait référence à la destruction de plusieurs bâtiments qui abritaient des civils, un acte qui constitue, selon elle ,une violation du droit international humanitaire. Au cours des quatre derniers jours de l’opération, quatre bâtiments de plusieurs étages ont été détruits par l’armée israélienne.
AI affirme disposer d’éléments, dont des déclarations des militaires israéliens à l’époque, selon lesquels ces bâtiments ont été détruits de façon délibérée et sans justification militaire, dans ce qui s’apparente à « une punition collective infligée aux habitants de Gaza » destinée à détruire leurs biens. Elle a exprimé le souhait d’une enquête indépendante et impartiale « sans entraves » de la part des autorités israéliennes qu’elle souhaite voir confier à des groupes de défense des droits de l’Homme ainsi qu’à une commission des Nations unies.
Les autorités israéliennes refusant toute coopération avec une commission d’enquête onusienne, n’ont pas réagi dans l’immédiat à ces accusations. Mais elles ont ouvert une série d’enquêtes criminelles internes sur de possibles bavures commises par les soldats israéliens, notamment sur le bombardement d’une école de l’ONU qui servait de refuge aux Gazaouis, après avoir fait 15 morts, et sur le bombardement d’une plage qui a coûté la vie à quatre enfants. Selon les Secours palestiniens, la guerre du 8 juillet au 26 août, à Gaza a causé la morts de 2 200 Palestiniens, en majorité des civils. Côté israélien, 67 soldats et six civils ont été tués.