Selon des responsables et des survivants, un attentat-suicide perpétré lundi au nord de Bagdad a fait au moins 17 morts parmi des chiites en pèlerinage. La même attaque a causé des blessures à un minimum de 35 personnes.
Une tente sous laquelle des pèlerins chiites prenaient des rafraîchissements dans la région de Taji a été prise pour cible. Ils se rendaient à Samara, localité située à 110 km au nord de la capitale irakienne, où doivent se dérouler les cérémonies de commémoration de l’anniversaire de la mort d’Hassan al-Askari qui figure parmi les douze imams vénérés par les chiites.
Selon un témoignage, un kamikaze s’est fait exploser alors que du thé, des fruits et des aliments étaient en train d’être servis aux pèlerins. D’après la même source, le kamikaze était vêtu d’un drapeau chiite pour se dissimuler dans ce milieu pour commettre cet attentat suicide qui n’a pas été revendiqué.
Néanmoins, cette manière de procéder est similaire à celle d’islamistes sunnites en Irak, parmi lesquels figurent les éléments du groupe Etat Islamique (EI). A ce propos, Samara est une ville majoritairement sunnite mais abrite le mausolée des imams Ali al-Hadi et Hassan al-Askari, qui fait partie des principaux lieux saints des chiites en Irak.
Depuis le mois de juin dernier, Daech a lancé une vaste offensive en Irak. Au cours de cette attaque d’envergure, ce groupe djihadiste a pris le contrôle d’importantes parties du territoire de ce pays et également en Syrie, ce qui lui as permis de décréter un califat. En réponse, l’armée irakienne, appuyée au sol par les combattants kurdes ou peshmergas et au niveau aérien par la coalition internationale anti-djihadiste initiée par les Etats-Unis, tente de récupérer les portions de territoire conquises par les rebelles islamistes.