Les Etats-Unis ont exprimé mercredi leur inquiétude à propos de l’arrestation de plusieurs dissidents par les autorités de Cuba. Après environ un demi-siècle de rupture diplomatique, ces deux pays ont officiellement annoncé, il y a deux semaines, la normalisation de leurs relations.
C’est le département d’Etat américain qui a signé un communiqué dans lequel les USA se disent « profondément préoccupés par les dernières informations sur des interpellations et des arrestations par les autorités cubaines de membres et d’activistes pacifiques de la société civile ». En condamnant « avec force la poursuite par le gouvernement cubain du harcèlement et le recours répété aux interpellations arbitraires, parfois violentes, pour faire taire les critiques, perturber des réunions pacifiques et la liberté d’expression et pour intimider les citoyens ».
En fait, la police cubaine a procédé mardi à l’arrestation de plusieurs dissidents. Parmi ceux-ci figure l’artiste Tania Bruguera âgée de 46 ans qui envisageait d’organiser une tribune publique à La Havane de sorte à permettre aux habitants de l’île de parler, en l’espace d’une minute, « des thèmes qui les préoccupent ».Ce n’est pas la première fois que Mme Bruguera organise un évènement similaire .En 2009, elle était à l’origine d’une manifestation au Centre culturel Wilfredo Lam à l’occasion de la Biennale de La Havane.
Selon le dissident Elizardo Sanchez, « il y a eu des arrestations et des assignations à domicile, nous en avons confirmé 10 au total », a-t-il confié à l’AFP tout en laissant croire que le bilan pourrait être plus lourd. Ces arrestations pourraient encore attiser les critiques à propos du récent rapprochement historique entre Washington et La Havane.