Il se peut que les raids de la coalition internationale contre le groupe Etat Islamique (EI) aient fait des victimes civiles. C’est ce qu’a reconnu mardi l’armée américaine. Selon le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, une enquête du CentCom, le commandement américain en charge de cette région, a été ouverte pour certaines de ces opérations menées en Irak et en Syrie.
Pour la première fois depuis le lancement des opérations de la coalition internationale anti-djihadiste, les forces américaines ont admis mener des investigations sur d’éventuels décès parmi les civils suite à leurs raids. Au total, l’armée US a enregistré 18 plaintes dans ce sens : si 13 de celles-ci ont été abandonnées faute de preuves ou suite à des informations non suffisantes, cinq affaires sont bel et bien en cours. Neuf de ces plaintes portaient sur des frappes en Irak et le même nombre restant sur des bombardements en Syrie. Déjà en octobre dernier, le directeur de l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme, Rami Abdel Rahmane, avait soutenu que les bombardements aériens avaient causé la mort de 32 civils parmi lesquels 6 enfants et 5 femmes en date du 23 septembre dernier.
Selon une porte-parole du Pentagone, les USA ont réalisé, au mardi 6 janvier, 1 350 raids ayant pour cibles des positions du groupe Daech. 687 de ses attaques se sont déroulées sur le territoire irakien et 663, en Syrie. Toujours selon la même source, d’autres Etats membres de la coalition internationale anti-djihadiste ont lancé parallèlement 309 raids dont 237 en Irak. Pour rappel, la coalition internationale anti-djihadiste a entamé ses actions à partir du mois d’août alors que le groupe EI avait initié sa vaste offensive début juin en Irak.