Le journal américain « The Christian Science Monitor », cité par le quotidien libanais « L’Orient le Jour », a laissé entendre que le parti chiite libanais Hezbollah devrait faire face à des difficultés financières compte tenu de la crise pétrolière que connaît son soutien historique iranien.
Selon des sources diplomatiques, le principal élément qui vient étayer cette hypothèse est que la République islamique d’Iran, principal pourvoyeur financier du Hezbollah, voit sa situation économique se dégrader de jour en jour.En plus des sanctions internationales qui l’étouffent, l’économie iranienne souffre de l’importante chute des cours du pétrole, dont le baril est tombé lundi dernier sous la barre des 50 dollars. Le « Parti de Dieu » aurait déjà, selon des sources concordantes, adopté des réductions de salaire pour son personnel, des délais de paiement à ses fournisseurs et une baisse de ses subventions à ses alliés libanais.
La situation est d’autant plus grave pour le Hezbollah que, dès son arrivée au pouvoir, le président Hassan Rohani avait décidé une baisse des dotations iraniennes au mouvement chiite. De plus, ce parti doit composer dans le même temps avec une baisse de revenus de plusieurs hommes d’affaires chiites qui le financent, également affectés par la dépréciation du pétrole.
Les seules ressources de ce mouvement chiite semblent être désormais celles en provenance de l’Etat libanais, de l’aéroport et du port de Beyrouth. Certains experts soutiennent toutefois que l’Iran pourrait faire un effort supplémentaire pour soutenir le Hezbollah qui joue un rôle de premier plan dans le maintien du régime syrien qui coûte à la République islamique entre un et deux milliards de dollars par mois.