Inde : Libéralisation du commerce de détail

Après l’échec de la reforme sur l’implantation des chaines hypermarchés étrangères en décembre dernier, le gouvernement indien fait encore parler de lui à travers une nouvelle décision qui consiste, cette fois ci, à élargir à 100% les investissements directs étrangers dans le commerce de détail à marque unique.

Le Département gouvernemental de la promotion et de la politique industrielle (DIPP) a précisé que cette libéralisation des investissements directes étrangers jusqu’à 100% nécessite aussi l’approbation du parlement avant son entrée en vigueur. Expliquant les conditions posées par la décision du gouvernement, le DIPP annonce que ladite libéralisation ne concerne que les groupes étrangers qui possèdent plus de 51% de leurs marques et qui se ravitaille à hauteur de 30% chez les petits fournisseurs locaux.
Parmi les multiples retombés économiques de cette décision, il y a la création de l’emploi, la diversification des choix des consommateurs ainsi que l’octroi des bénéfices directs aux petites et moyennes entreprises, grâce à la clause de ravitaillement. Cependant, certains analystes se montrent très sceptiques sur les résultats attendus par le gouvernement indien car pour eux, la clause de ravitaillement, fixée par le gouvernement, risquerait de poser d’énormes problèmes aux groupes étrangers, habitués à travailler avec leurs propres fournisseurs pour plus d’efficacité.
En outre, l’obligation de se retourner vers de petits fournisseurs est perçue par les groupes étrangers comme une restriction dans leurs choix. Paradoxalement, un autre groupe d’analystes voyant les choses autrement parce que pour ces derniers, cette libéralisation est avantageuse pour les marques déjà établies en Inde, désirant s’étendre dans tous le pays.
Dans les prochains jours, le parlement indien se prononcera sur cette réforme et les commerçants indiens s’exprimeront à leur tour sur ce sujet.

Francis Shwarz

Francis Shwarz

ancien Senior Consultant spécialisé dans les questions de stratégie économique au sein de la société Boston Consulting Group (BCG), et ancien manager au sein du groupe spécialisé dans les services pétroliers Schlumberger. en savoir plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *