Selon une étude scientifique américaine rendue publique mardi, les conditions sociales figurent parmi les facteurs de risque de l’asthme chez les enfants. Pourtant, l’accent était généralement mis sur le facteur urbain.
« Vivre en milieu urbain ou en milieu rural, ne serait pas la question déterminante dans la prévalence de l’asthme chez les enfants, à en croire cette récente étude scientifique qui a conclu que « la pauvreté et le fait d’être de race noire ou de descendance portoricaine constituent les principaux facteurs de risque de l’asthme chez les enfants ».
Cette étude a été menée sur un échantillon de plus de 23 000 enfants âgés de 6 à 17 ans et publiée dans la revue Allergy and Clinical Immunology. Ses auteurs,chercheurs à l’Université John Hopkins de Baltimore (Maryland), ont constaté des taux d’asthme assez proches entre les enfants vivant en milieu urbain (13 %) et ceux résidant en milieu rural et dans les banlieues (11 %).
A l’opposé, les mêmes scientifiques ont remarqué que les revenus des parents, la race et l’origine ethnique semblaient constituer des facteurs de risque de l’asthme chez les enfants plus déterminants que leur milieu de vie. Pour preuve, des échantillons constitués d’enfants de race noire aux USA et de jeunes d’origine portoricaine ont accusé des taux d’asthme respectivement de 17 % et 20 %.
Par contre, le même indicateur était de 10 % chez les enfants Blancs, 9 % chez les Hispaniques et 8 % chez les Asiatiques. De l’avis des chercheurs, le fait d’être noir ou d’origine portoricaine constitue un facteur de risque indépendamment de la zone géographique de résidence, des revenus des parents ou du fait d’habiter dans des quartiers pauvres. Ce qui s’expliquerait notamment par des prédispositions génétiques.