La Chine a vivement réagi hier lundi à l’annonce par la Maison-Blanche d’une participation du président américain Barack Obama et du dalaï-lama à un même évènement jeudi dans la capitale américaine en remettant en cause l’avenir des relations entre les deux pays.
Le président américain Barack Obama doit s’exprimer lors du « petit déjeuner national de prière » sur l’importance du respect de la liberté de religion, un évènement auquel le dalaï-lama a également été invité cette année par les organisateurs. Cette participation commune des deux hommes avait été faite vendredi dernier par la Maison-Blanche qui avait toutefois souligné qu’aucune rencontre entre les deux hommes n’était prévue. Mais cette précision n’a pas suffi à calmer la Chine. Son porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hong Lei a fait état hier lundi de l’opposition de son pays à toute rencontre, quelle que soit sa forme, entre un dirigeant étranger et le dalaï-lama, ce qui représente pour la Chine une ingérence dans les « affaires intérieures de la Chine. Pékin est allé jusqu’à insinuer que la présence simultanée du président américain et du dalaï-lama à un évènement public pourrait remettre en cause la relation bilatérale avec Washington.
A de nombreuses reprises, comme en février 2010, Barack Obama Obama a rencontré le dalaï-lama, des rencontres qui ont à chaque fois provoqué l’ire de Pékin qui considère le dalaï-lama comme un séparatiste. Les autorités chinoises accusent le chef spirituel des Tibétains de lutter pour l’indépendance du Tibet en dépit du fait que les efforts de ce dernier se limitent à prôner davantage d’ « autonomie culturelle » pour sa région. Il a dû fuir le pays en 1959 et fait depuis face à l’opposition des autorités chinoises qui s’opposent à des rencontres encore lui et des responsables officiels étrangers.