Samedi dernier, le ministère brésilien de la Justice a demandé l’ouverture d’une enquête fédérale sur d’éventuels « actes illicites » commis par des citoyens brésiliens dans le cadre de l’affaire Swiss Leaks.
En fait, cette dernière n’est rien d’autre que l’important scandale financier impliquant la banque britannique HSBC révélé au cours du mois dernier, suite à une enquête menée par une cinquantaine d’organes de presse. Selon ces médias, cet établissement financier a mis en place un système international de fraude fiscale et de blanchiment d’argent avec,comme plaque tournante, la Suisse. Plus précisément, HSBC aurait fait transiter, entre novembre 2006 et mars 2007, environ 180 milliards d’euros (198 milliards de dollars) appartenant à ses clients riches sur des comptes en Suisse afin de ne pas s’acquitter de leurs obligations fiscales dans leurs pays respectifs.
A en croire les médias brésiliens, les fichiers Swiss Leaks contiennent les identités de 8 667 citoyens brésiliens détenteurs d’une somme de 7 milliards de dollars répartie sur 6 600 comptes auprès de la succursale suisse de HSBC basée à Genève. Mais, jusqu’à présent, les noms de ceux d’entre ces Brésiliens qui sont coupables de fraude fiscale restent indéterminés.
La presse du pays a également indiqué que certains citoyens figurant dans les fichiers Swiss Leaks seraient aussi liés au scandale de corruption au cœur duquel figure la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras.Dans le cadre de cette dernière affaire, des entreprises du secteur de la construction auraient corrompu financièrement des responsables de Petrobras, des autorités politiques et des intermédiaires afin de décrocher certains marchés avec la compagnie pétrolière brésilienne.