Le Premier ministre indien Narendra Modi a entamé ce vendredi une visite officielle au Sri Lanka dans le but de contrecarrer l’influence de la Chine sur le pays qui s’est rapproché de Pékin sous la présidence de Mahinda Rajapakse.
Le Sri Lanka est la dernière étape d’une tournée de Narendra Modi dans l’Océan Indien qui l’a notamment conduit aux Seychelles et à l’Ile Maurice. Dans le cadre de la coopération entre les deux pays, le Premier ministre indien a annoncé que son pays aidera le Sri Lanka à développer un centre pétrolier régional dans le port de Trincomalee, dans le nord-est du pays, et proposé une ligne de crédit de 318 millions de dollars pour les chemins de fer. Le Premier ministre indien et le nouveau président sri-lankais Maithripala Sirisena ont également convenu de mettre en place un groupe de travail sur « l’économie de l’océan » qui pourrait satisfaire les objectifs des deux pays.
Le Premier ministre indien a également l’intention de beaucoup se pencher sur la question tamoule dans le pays. Il a plaidé auprès du nouveau pouvoir, qui a promis de travailler à la réconciliation entre tamouls et la majorité cinghalaise du pays, en faveur de la mise en œuvre, prévue par une disposition constitutionnelle, d’une plus grande autonomie tamoule.
Cette visite de Narendra Modi est la première en 28 ans d’un Premier ministre indien au Sri Lanka. New Delhi souhaite profiter du changement de politique au Sri Lanka depuis avec le nouveau président pour replacer ses pions dans le pays. L’ancien président Mahinda Rajapakse a favorisé la multiplication de projets d’infrastructures menés par Pékin au Sri Lanka. Mais le nouveau président veut renverser la tendance et cherche à renégocier les termes de prêts contractés par son prédécesseur. C’est dans cet esprit que le Sri Lanka a suspendu le mois dernier le plus important investissement chinois qui portait sur un complexe immobilier d’1.4 milliard de dollars prévu juste à côté du principal port de Colombo.