Les chefs de la diplomatie des grandes puissances et de l’Iran se sont retrouvés lundi pour lever les derniers obstacles à un accord la veille de la date butoir du 31 mars. Des diplomates occidentaux ont indiqué dimanche qu’un tel accord serait plus que probable.
L’un des points clés les plus sensibles du dossier qui demeure encore en suspens se rapporte au nombre de centrifugeuses, les machines qui permettent l’enrichissement de l’uranium, que l’Iran doit conserver. Selon les diplomates occidentaux, la République islamique aurait accepté de réduire ce nombre à 6 000, voire moins, contre les 19 000, dont la moitié sont en activité, qu’elle possède actuellement.
Le site souterrain de Fordo, près de la ville sainte de Qom, devrait également cesser d’enrichir de l’uranium, mais continuer à fonctionner pour d’autres usages. Sa non-fermeture était l’une des exigences iraniennes. Le négociateur iranien Abbas Araghchi a cependant démenti l’information selon laquelle Téhéran aurait accepté d’exporter tout ou une partie de son stock d’uranium faiblement enrichi dont la quantité est estimée à 8 000 tonnes, annonçant d’autres solutions pour créer la confiance. Mais l’accord n’est pas encore acquis tant que ces compromis n’ont pas été acceptés. De plus, la question du rythme de la levée des sanctions contre l’Iran n’est pas encore réglée.
La perspective d’un accord, qui serait historique, sur le dossier du nucléaire iranien, après plus de 12 ans de tensions, a provoqué la colère du Premier ministre israélien pour qui l’accord en discussion à Lausanne ne pourra en aucun cas empêcher, contrairement à ce que soutiennent les grandes puissances en négociation, la République islamique d’Iran de se doter de l’arme nucléaire.
Cette réunion est la première du genre depuis plusieurs mois.La date 31 mars a été retenue comme date butoir pour un premier compromis, indispensable pour une poursuite des négociations jusqu’à un accord final d’ici le 30 juin prochain.