Lors d’une allocution cette semaine à l’Institut pour la politique du Proche-Orient à Washington, le vice-président américain Joe Biden a réitéré les exigences américaines pour aboutir à un accord sur le programme nucléaire iranien, auxquelles le Guide suprême de la Révolution iranienne l’ayatollah Khameneï a opposé il y a deux semaines une fin de non-recevoir.
Les Etats-Unis insistent sur l’accès aux sites militaires de la République islamique, la levée progressive des sanctions et un mécanisme immédiat de retour aux sanctions par les Nations unies au cas Téhéran violerait l’accord qui aurait été obtenu. Alors que la commission des sanctions de l’ONU a récemment été informée par la Grande-Bretagne de l’existence d’un réseau iranien d’approvisionnement en matériel nucléaire lié à deux firmes sous le coup de sanctions, le vice-président américain est allé plus loin en rappelant que l’option militaire était toujours une hypothèse de travail. Les critiques à l’égard du président américain Barack Obama, dont l’administration est accusée de ne pas suffisamment prendre en compte la sécurité d’Israël, n’ont pas empêché Joe Biden d’assurer que la coopération avec l’Etat hébreu allait croissante. Ce sujet est particulièrement sensible. Un sondage de l’université Quinnipiac publié cette semaine révèle que 67% des Américains pensent que Barack Obama devrait apporter un soutien plus ferme à Israël contre 20% qui sont d’un avis opposé. Et près de la moitié des Américains pensent que Barack Obama n’est pas un « fervent supporter » d’Israël.
Le résultat du sondage de l’université Quinnipiac est d’autant plus une mauvaise nouvelle pour le président américain qu’il révèle que, même si les Américains sont majoritairement favorables à un accord avec Téhéran sur son programme nucléaire comme le souhaite Barack Obama, plus de la moitié d’entre eux désapprouvent sa gestion de ce dossier.