Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a annoncé hier vendredi l’émission par Moscou d’une liste de personnalités européennes ne pouvant plus entrer sur le territoire russe, une mesure censée répondre aux sanctions européennes sur la Crimée et l’est de l’Ukraine.
Plusieurs ambassades ont reçu cette liste qui comporte entre environ 80 et 90 noms, parmi lesquels Guy Verhofstadt, le chef du groupe libéral au parlement européen et ancien Premier ministre belge ou encore le parlementaire allemand Karl-Georg Wellamnn, qui a des liens forts avec l’Ukraine, qui s’est vu refuser dimanche dernier l’entrée sur le territoire russe. D’après Mark Rutte, deux membres du parlement néerlandais et un membre néerlandais du parlement européen figurent également sur cette liste. Cette mesure était déjà dans l’air depuis un moment. Selon une porte-parole de la diplomatie de l’Union européenne, plusieurs responsables politiques européens avaient refoulés ces derniers mois par la Russie.
Les réactions à cette mesure de la Russie ont timidement commencé à émerger. Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a condamné cette liste russe, qu’elle dit ne pas être basée sur le droit international, ne pas être transparente et impossible à contester devant un tribunal. Selon l’agence Belga, le Premier ministre belge Charles Michel et son ministre des Affaires étrangères Didier Reynders ont demandé aux autorités russes de revoir cette interdiction.
La liste russe est vraisemblablement une réaction aux sanctions et interdictions d’entrée sur le territoire européen prononcées à l’égard de la Russie après l’annexion en mars 2014 de la Crimée et pour son rôle dans la crise ukrainienne. Mais le président russe Vladimir Poutine a toujours démenti toute implication militaire de son pays dans l’insurrection prorusse dans l’est de l’Ukraine qui s’oppose au gouvernement pro-occidental de Kiev.