En réaction à l’accord portant sur le nucléaire conclu entre l’Iran et les grandes puissances, l’Irak a dit être à même de soutenir sa capacité de production et d’exportation de sorte à affronter les tensions sur le marché du pétrole. Cet Etat, qui fait partie de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), tire 90 % de ses ressources de ses revenus pétroliers. Le mois dernier, il a exporté un record de 3,2 millions de barils par jour.
Selon le porte-parole du ministère irakien du Pétrole, Assem Jihad, « les revenus de l’Irak vont baisser mais cela a déjà été pris en compte », a-t-il assuré. La même source a indiqué que l’Irak s’emploie, depuis quelques temps, à hausser sa production et ses exportations de sorte à combler les pertes dues au recul des prix de l’or noir. A dater de juin 2014, ces prix ont diminué de près de moitié. De l’avis de M. Jihad, « l’accord sur le dossier nucléaire iranien va conduire à la stabilité et à la croissance des échanges commerciaux dans la région y compris avec l’Irak ».
C’est mardi dernier à Vienne que l’Iran et les grandes puissances ont signé un accord portant sur le nucléaire iranien. Dans ce cadre, il est prévu de lever progressivement et réversiblement, dès début 2016, les sanctions économiques dont est actuellement frappé le pays du Golfe. L’embargo occidental a entraîné la chute des exportations pétrolières iraniennes de près de moitié, lesquelles étaient d’environ 2,2 mbj en mi-2012 à 1,2 mbj à présent. En juin dernier, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zangeneh, avait affirmé, à l’occasion d’une rencontre de l’OPEP, que son pays serait en mesure de produire un millions de barils supplémentaires au quotidien six à sept mois après la levée des sanctions.