Lors d’une conférence commune avec la porte-parole de la diplomatie européenne Federica Mogherini, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a annoncé des discussions entre l’Iran et l’Union européenne sur une série de domaine allant de la coopération en matière d’énergie à la lutte contre le terrorisme.
Pour la Haute Représentante de l’Union européenne pour la politique étrangère et la sécurité commune, qui a par la suite rencontré le président iranien Hassan Rohani, cette coopération plus large sera une conséquence de la mise en œuvre de l’accord trouvé le 14 juillet dernier à Vienne sur le programme nucléaire de la République islamique. Les autorités iraniennes avec lesquelles Federica Mogherini s’est entretenue ont réaffirmé leur détermination à respecter leurs engagements qui doivent, en contrepartie, permettre la levée des sanctions qui ont asphyxié pendant de nombreuses années l’économie du pays. La République islamique a dévoilé une série de projets pour la reconstruction de son industrie et le rétablissement de ses liens commerciaux et dit viser 185 milliards de dollars dans les seuls secteurs du gaz et du pétrole. Le pays s’attend même à des retombées positives sur ses exportations vers l’Europe.
La veille de son arrivée en Iran, Federica Mogherini avait fait un détour par Ryad où elle s’est entretenue avec des responsables saoudiens. L’objectif de cette visite était d’apaiser les inquiétudes des pays du Golfe face aux conséquences de l’accord du 14 juillet. L’Arabie saoudite et ses alliés du Golfe craignent que cet accord ne dégage la voie à la République islamique dans ce qu’ils présentent comme des ingérences dans les affaires intérieures de plusieurs pays de la région, plus précisément au Bahreïn, en Syrie, en Irak au Liban et au Yémen.