Les avocats de l’espion israélien Jonathan Pollard ont annoncé hier mardi dans un communiqué la décision des Etats-Unis de libérer leur client arrêté en 1985. Il a avait été condamné à la prison à perpétuité en 1987.
Selon ses avocats, la Commission de libération conditionnelle aurait émis un avis accordant la remise en liberté à Jonathan Pollard à l’unanimité des trois membres après une audience le 7 juillet au centre de détention fédéral de Butner, en Caroline du Nord, où Jonathan Pollard est incarcéré. Celui-ci devrait retrouver la liberté le 21 novembre prochain, même si ses avocats espèrent le libérer avant cette date. Il devrait rester sur le sol américain au moins cinq ans après sa libération sauf dérogation présidentielle. Pour de nombreux observateurs, malgré les déclarations contraires des avocats de l’intéressé, du secrétaire d’Etat américain et de la ministre israélienne de la Justice, la libération de Jonathan Pollard est un geste de compensation des Etats-Unis envers Israël, très mécontent de l’accord trouvé entre les puissances occidentales Téhéran sur le programme nucléaire iranien le 14 juillet dernier à Vienne.
Diplômé de Stanford, Jonathan Pollard a été arrêté le 21 novembre 1985 à l’âge de 31 ans à Washington près de l’ambassade d’Israël où il tentait de se réfugier. Il a obtenu la nationalité israélienne en mai 1995 et a été reconnu comme espion israélien par l’Etat hébreu en 1998. Les Etats-Unis n’ont jamais fait savoir officiellement tout ce que Jonathan Pollard avait fourni à Israël comme informations dans les milliers de pages confidentielles transmises depuis son poste d’analyste civil du renseignement à la Navy, mais elles auraient concerné des pays arabes et l’Union soviétique selon certains médias. Jonathan Pollard a occupé ce poste à la Navy pendant 18 mois, de mai 1984 à novembre 1985 et a agi en échange de 50 000 dollars et la promesse de 300 000 dollars supplémentaires.