Selon des informations rapportées mercredi par l’autorité brésilienne de la concurrence, l’entreprise Camargo Corrêa, active dans le secteur du BTP, a reconnu avoir pris part au cartel d’entreprises qui manipulaient les appels d’offres au sein de Petrobras. Pour cause, cette entreprise a dû s’acquitter d’une amende de 30 millions de dollars.
En clair, Camargo Corrêa, qui est l’une des principales entreprises du secteur du BTP au Brésil, a conclu un accord avec le Conseil Administratif de Défense de la Concurrence (CADE) dans le cadre duquel il s’est engagé à « reconnaître sa participation dans les faits et à collaborer de façon effective aux enquêtes », comme mentionné dans un communiqué de l’autorité brésilienne de la concurrence. Il faut préciser que cet accord ne confère aucun bénéfice pour ce qui relève du pénal. Aussi, inclut-il l’ex-président de l’entreprise, Dalton Avancini, ainsi que son ancien adjoint, Eduardo Leite. En juillet, ces derniers ont été condamnés à des peines respectives de 15 ans et 10 ans de prison pour corruption active, blanchiment d’argent et association de malfaiteurs. A leur tour, ces deux anciens responsables ont conclu des accords avec le procureur général de la République, s’engageant à partager toutes les informations qu’ils détiennent sur les fraudes contre une réduction de peine. De ce fait, ils auront la possibilité de purger leur peine à domicile.
En outre, un troisième ancien directeur de l’entreprise Camargo Corrêa, Joao Auler, a été condamné pour corruption active à une peine de neuf ans et six mois de prison ferme. Il sied de signaler qu’il dirigeait le conseil d’administration.