Les rapports toujours tendus entre Téhéran et Washington malgré l’accord sur le nucléaire

raport-tendu-tehran-washingtonDes manifestations organisées mercredi à l’occasion du premier anniversaire de la prise d’otages à l’ambassade américaine à Téhéran en 1979, ont montré que le chemin à parcourir est encore long avant une normalisation des relations entre la République islamique d’Iran et les Etats-Unis, quatre mois après la conclusion en juillet dernier, d’un accord historique entre les grandes puissances et l’Iran sur le programme nucléaire de Téhéran.

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées pour manifester devant l’ex-ambassade américaine pour crier à nouveau « mort à l’Amérique », « A bas Israël » ou encore « A bas l’Arabie saoudite ».

Dans un discours, le procureur général Ebrahim Raisie a déclaré que les Etats-Unis devaient répondre de leurs nombreuses atrocités, tant en Iran qu’à l’étranger, devant la justice. Des manifestations identiques ont été organisées dans d’autres villes du pays.

Ces manifestations sont révélatrices des difficultés rencontrées par le président modéré Hassan Rohani qui tente de normaliser les relations avec le monde occidental, notamment avec les Etats-Unis, en dépit des malentendus entre Téhéran et Washington dans toutes les crises du Proche-Orient, notamment en Syrie, en Irak, au Yémen ou encore à Bahreïn et dans le conflit israélo-palestinien.

Les « durs » du régime iranien ne cessent de multiplier les mises en garde contre tout rapprochement avec les Etats-Unis. Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a lui-même multiplié les déclarations pour affirmer que les Etats-Unis restaient le « grand Satan » et a interdit tout dialogue avec les Etats-Unis sur les questions régionales, en particulier la Syrie.

Le 4 novembre 1979, quelques mois après la révolution islamique, des étudiants avaient envahi l’ambassade américaine à Téhéran. Des diplomates américains avaient été pris en otage pendant 444 jours. L’incident avait abouti à la rupture le 7 avril 1980 des relations diplomatiques entre les deux pays jusqu’aujourd’hui.

Andreï Touabovitch

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