Le Bureau national chinois de la statistique a publié mercredi, des statistiques qui révèlent un risque considérable de déflation en Chine et qui pourrait s’accentuer à la suite du ralentissement de sa croissance économique et de la chute des prix de l’énergie et des matières premières.
Les prévisions des prix de détail en Chine, sont bien en-deçà de l’objectif d’un taux de croissance de 3% que le pays ciblait pour cette année. Pour beaucoup d’économistes, la situation est sans appel : la Chine est entrée en période de déflation qui touche également les prix à la production par rapport à novembre 2014.
Vu le faible niveau de confiance des entreprises depuis six ans maintenant, une déflation persistante fait courir à l’économie chinoise le risque d’une spirale déclinante. Et la confiance du consommateur chinois n’est pas meilleure que celle des entreprises, ce qui représente un risque majeur pour les autorités chinoises mais aussi pour les entreprises étrangères qui ont investi massivement sur l’hypothèse que les dépenses de consommation locale compenseraient une demande atone ailleurs.
La croissance de la Chine a été de 6.9% au troisième trimestre 2015, selon les statistiques officielles, se situant pour la première fois sous la barre de 7%, depuis la crise financière mondiale.
Le secteur industriel chinois stagne depuis plus de trois ans, provoquant une baisse continue des prix du gros pour une kyrielle de PME qui tentent désespérément de survivre.
Selon les analystes, la récession qui menace la Chine devrait immanquablement avoir des répercussions directes sur les marchés africains, suggérant que le meilleur moyen pour stabiliser dans les mois qui viennent la croissance en Chine, réside dans de nouvelles et énergiques mesures d’assouplissement monétaire. La BPC, la Banque populaire de Chine, a déjà réduit les taux par six fois depuis novembre 2014 et abaissé également le ratio des réserves obligatoires.