Le Maroc a rejeté vendredi la décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) de mettre un terme à l’accord agricole qui lie l’UE au royaume chérifien sous peine de revoir tous ses partenariats avec l’Union Européenne.
La CJUE a annulé l’accord agricole et de pêche entre le Maroc et l’UE, au motif qu’il « ne présente pas les garanties nécessaires pour que les ressources de la région du Sahara profitent aux habitants locaux ». Une assertion que démentent les faits, rétorque la partie marocaine, qui fait valoir les énormes investissements injectés dans la région du Sahara occidental, dont les agglomérations sont passées de simples bourgades désertiques au départ de l’Espagne, à des villes qui comptent parmi les mieux structurées du pays.
Le ministre marocain de la communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a affirmé que son pays refusait l’annulation de l’accord agricole prononcée la veille par la CJUE. Il a en outre demandé aux responsables européens de prendre une décision claire et précise à ce sujet pour permettre aux autorités marocaines de trancher sur ce dossier hautement sensible.
La représentante des Affaire Etrangères de l’UE, Federica Mogherini, a d’ailleurs essayé de relativiser la décision prise par la CJUE, en affirmant que le Maroc et l’UE disposaient d’un partenariat solide et ancré. Une complicité qui résulte, entre autres, du statut avancé dont dispose le Maroc vis-à-vis de l’UE.
La chef de la diplomatie européenne a ainsi indiqué que les institutions européennes étaient en train d’examiner « attentivement » cette annulation de l’accord agricole afin d’être en mesure par la suite de définir les différentes options, notamment les travaux préparatoires en vue de faire un appel.
Les observateurs estiment que la décision d’arrêter le partenariat agricole entre le Maroc et le l’UE constitue une atteinte flagrante à la politique de bon voisinage qu’entretiennent les Etats membres de l’UE avec leur voisin du sud.
D’après les spécialistes, le Maroc est l’un des partenaires privilégiés de l’UE au niveau régional. Outre les accords sécuritaires et migratoires signés avec l’UE, le royaume chérifien dispose d’une panoplie d’accords économiques, sociaux et financiers avec l’UE.