L’Egypte a déclaré lundi, ne pas disposer à cette date, de preuves que le crash de l’avion des touristes russes survenu le 31 octobre dernier dans le Sinaï, était dû à l’explosion d’une bombe, un avis diamétralement opposé à celui émis par la Russie.
Pourtant, la branche égyptienne de l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI) a revendiqué cette attaque, affirmant avoir dissimulé un petit engin explosif dans la soute de l’avion russe.
De plus, Moscou a indiqué que ses enquêteurs dépêchés sur place étaient parvenus à la conclusion que c’était bel et bien un attentat à la bombe. Ce qui est similaire à la position de spécialistes sondés, laquelle s’appuie sur la rupture brusque et sans aucun avertissement préalable de toutes les données des deux boîtes noires ainsi que sur la forte dispersion des débris de l’avion.
De son côté, le ministère égyptien de l’Aviation civile a affirmé lundi, dans un communiqué que « la commission d’enquête technique n’a, pour l’heure, rien reçu qui puisse indiquer qu’il s’agisse d’un acte illicite ou terroriste » avant d’ajouter que « la commission poursuit son travail dans le cadre des investigations techniques ».
Pour, l’Airbus A-321 du transporteur aérien russe Metrojet a explosé soudainement 23 minutes après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, dans le sud de la péninsule du Sinaï. Les débris de l’appareil se sont dispersés sur un rayon de plusieurs kilomètres dans le désert du Nord-Sinaï, fief de la branche locale du groupe EI.
Dans la foulée, le Royaume-Uni a annulé quasiment l’ensemble de ses vols vers cette station balnéaire et procédé au rapatriement de ses ressortissants par mesure de précaution. Quelques jours après, la Russie a pris, à son tour, des mesures similaires en interdisant tout vol vers le territoire égyptien et en rapatriant ses ressortissants.