Le ministre portugais de l’Environnement Joao Fernandes a annoncé hier jeudi à l’issue du Conseil des ministres, la décision du gouvernement socialiste d’annuler la privatisation de la gestion des transports en commun de Lisbonne et Porto.
Cette décision doit encore être formalisée par les conseils d’administration des compagnies de métro et bus des deux principales villes portugaises. Le gouvernement socialiste portugais a aussi promis de reprendre le contrôle majoritaire de la compagnie aérienne TAP, privatisée à 61% par le précédent gouvernement.
La privatisation de la gestion des transports en commun de Lisbonne et Porto était une mesure qu’avait prise dans le cadre de sa politique de rigueur budgétaire le précédent gouvernement. Celui-ci avait décidé en septembre de confier la gestion des transports en commun de Lisbonne au groupe espagnol Avanza, filiale du mexicain ADO.
A Porto, l’exploitation du métro avait été attribuée à l’espagnol Alsa, et celle du réseau de bus urbains au français Transdev. Mais le Parti socialiste et ses alliés de la gauche radicale avaient déjà prévenu qu’ils reviendraient sur ces privatisations dès l’entrée en fonctions du gouvernement socialiste d’Antonio Costa, investi en novembre. Celui-ci, pour faire en sorte que l’annulation de ces privatisations ne pèse pas sur le budget, entend augmenter l’offre et la fréquentation des transports en commun, qui a baissé au cours de ces dernières années.
Le gouvernement a annoncé qu’il ne verserait aucune indemnisation suite à l’annulation des concessions, avançant le fait que ces contrats ne seraient entrés en vigueur qu’après avoir reçu l’aval de la Cour des comptes qui ne s’est pas prononcé. Par contre, il entend rembourser les cautions versées par les entreprises.