La Ligue arabe a clairement annoncé, dans un communiqué adopté à l’unanimité dimanche au Caire, son appui à l’Arabie saoudite dans le conflit qui l’oppose à l’Iran depuis l’exécution du responsable religieux chiite Nimr Baqr al-Nimr et l’attaque contre l’ambassade saoudienne à Téhéran.
Toutefois, d’après certains médias, l’Irak et le Liban ont émis certaines réserves. Hormis le conflit avec le royaume wahhabite, la Ligue Arabe a condamné, dans le même communiqué, les « ingérences iraniennes dans les affaires arabes ». A ce propos, les ministres arabes ont particulièrement évoqué les cas du Yémen et de Bahreïn. Ils se sont donc mis d’accord sur la constitution d’un groupe de travail chargé d’envoyer aux Nations Unies un compte-rendu sur l’ensemble des « actes hostiles » de l’Iran.
De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir a accusé l’Iran de «soutien du sectarisme et de déstabilisation régionale», précisant que la Ligue arabe avait réfléchi à prendre des mesures supplémentaires contre l’Iran si jamais cet Etat continuait ses «provocations».
Comme il fallait s’y attendre, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammed Javad Zarif, n’a pas tardé à réagir, accusant Ryad de se servir de sa crise diplomatique avec Téhéran pour «affecter négativement» les discussions sur le conflit syrien. L’Iran, a-t-il dit, ne permettra pas « aux actions saoudiennes d’avoir un impact négatif sur la résolution de la crise syrienne ». Le chef de la diplomatie iranienne a par ailleurs, accusé l’Arabie saoudite d’avoir «intensifié ses actions» ces derniers jours contre l’Iran, faisant allusion à un raid aérien saoudien ayant occasionné des dégâts au niveau de l’ambassade d’Iran dans la capitale yéménite, Sanaa.