Les investissements directs étrangers (IDE) en Thaïlande ont baissé, selon des statistiques officielles, de 78 % en rythme annuel pour se chiffrer à 2,4 milliards d’euros (2,6 milliards de dollars) sur la période janvier-novembre 2015.
La chute la plus importante est celles des IDE d’origine japonaise, ce pays étant le principal investisseur en Thaïlande. Ils ont reculé de 81 % pour atteindre 700 millions d’euros (770 millions de dollars). Pour ce qui est des IDE en provenance de l’Union Européenne (UE) et des USA, ils tendent également à la baisse, de même que ceux de la Chine bien que dans une moindre mesure.
A l’heure actuelle, les exportations thaïlandaises stagnent, la confiance des consommateurs n’a jamais été à un niveau aussi bas et le taux d’endettement des ménages est devenu l’un des plus importants de la région.
D’après des chiffres émanant de la Banque Mondiale, la Thaïlande a enregistré une croissance de 2,5 % en 2015, nettement supérieure à celle de l’année précédente (0,7 %). Toutefois, cet indicateur était bien meilleur en 2013, le PIB ayant progressé de 3,1 %.
Pour ce qui est de 2016, la Banque Mondiale table sur une croissance du PIB thaïlandais de 2 %, ce qui constitue la pire prévision dans la région. Pour preuve, la même institution financière internationale s’attend à des croissances variant de 6 à 7 % pour le Vietnam, le Cambodge et la Birmanie. A titre de rappel, les investisseurs en Asie du Sud-Est ont, pendant longtemps, jeté leur dévolu prioritairement sur la Thaïlande du fait de ses politiques libérales, ses ressources humaines qualifiées et sa localisation géographique avantageuse à l’entrée de la région du Grand Mékong.