La Française Christine Lagarde a officiellement annoncé ce vendredi sur France 2, sa candidature à un deuxième mandat à la tête du Fonds Monétaire International (FMI).
Ancienne ministre de l’économie de Nicolas Sarkozy, Christine Lagarde, qui vient de fêter ses 60 ans, a fait son annonce après avoir reçu plusieurs soutiens de poids dès l’ouverture de la procédure de dépôt des candidatures, en particulier des Etats-Unis, principal actionnaire du FMI. Bien que les Etats-Unis aient l’habitude de communiquer leur position à la fin du processus, plusieurs cadres de l’administration du président Barack Obama se sont exprimés en faveur de la Française.
Dans une récente intervention publique, le vice-président Joe Biden a tenu des propos particulièrement élogieux à l’endroit de Christine Lagarde et le secrétaire d’Etat au Trésor Jack Lew a dit espérer continuer à travailler avec elle. De nombreux soutiens sont également venus de France, de Grande-Bretagne, d’Allemagne et de Chine et le conseil d’administration du FMI lui a renouvelé sa confiance en décembre. Aucun autre concurrent n’a émergé pour l’heure face à la Française dont le mandat expire le 5 juillet prochain.
La route vers un second mandat se présente sous de meilleurs auspices pour celle qui avait été élue en 2011 aux dépens du gouverneur de la banque centrale du Mexique, Augustin Carstens, pour remplacer Dominique Strauss-Kahn, emporté par le scandale du Sofitel de New-York. La candidature de Christine pourrait cependant être handicapée par des ennuis judiciaires. Christine Lagarde a en effet été renvoyée en décembre devant la Cour de justice de France pour l’arbitrage Tapie, une décision contre laquelle elle a aussitôt décidé de faire appel près la Cour de cassation. Elle est accusée d’avoir fait preuve de « négligence » dans l’affaire de l’arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie concernant la vente d’Adidas par le Crédit Lyonnais.