Séoul a décidé mercredi dernier, de fermer le parc industriel de Kaesong, situé en Corée du Nord, une décision a été qualifiée par le leader nord-coréen Kim Jong-un de « déclaration de guerre ».
La décision sud-coréenne de fermer Kaesong a été prise en riposte au tir d’une fusée par Pyongyang dimanche dernier. Situé à une dizaine de kilomètres de la frontière côté nord-coréen, la zone de Kaesong avait été ouverte en 2004 et était vantée comme le symbole d’un rapprochement entre les deux Corées.
Avec 124 entreprises manufacturières sud-coréennes qui y emploient quelque 53.000 ouvriers nord-coréens, elle constituait une source non négligeable de devises étrangères pour Pyongyang.
Pour justifier sa décision, Séoul affirme que les salaires en dollars américains versés aux travailleurs nord-coréens ne leur étaient pas remis directement, mais allaient dans les caisses du gouvernement de Pyongyang. Les ouvriers ne recevraient en fait qu’une infime partie de leur paie, dans leur monnaie locale. Pyongyang aurait ainsi détourné l’équivalent de 100 millions d’euros en salaires et honoraires rien qu’en 2015, une somme qui aurait servi à financer partiellement, le programme d’armement de la Corée du Nord. Dans la foulée, Séoul a coupé la fourniture d’électricité et de l’eau au complexe, une mesure impliquant l’arrêt de la production des sociétés en place, selon des responsables officiels cités par l’agence Yonhap.
Après avoir qualifié la décision de Séoul de déclaration de guerre, le leader nord-coréen Kim Jong-un a donné 30 minutes aux 280 ressortissants sud-coréens présents à Kaesong pour regagner leur pays. Pyongyang a déclaré le parc de Kaesong comme « zone sous contrôle militaire » à compter d’hier jeudi. Tous les travailleurs sudistes ont pu rentrer jeudi chez eux sains et saufs mais n’en gardent pas moins pour la plupart d’entre eux, un sentiment de révolte après la décision de leur pays.