Les ministres du Pétrole du Qatar, de l’Arabie Saoudite, de la Russie et du Venezuela sont parvenus mardi à Doha, à un accord pour geler leurs productions dans le but de freiner la chute infernale des cours du pétrole.
Mais ils soumettent cet accord à la condition d’être suivis par les autres pays, une condition qui semble déjà plus qu’hasardeuse étant donné que l’Iran, entre autres, entend au contraire forcer ses pompages.
Les quatre pays signataires de l’accord de Doha, qui comptent parmi les principaux producteurs d’or noir dans la planète, sont parvenus à cet accord après une réunion impromptue tenue à huis clos, la première à un tel niveau de responsabilité depuis plusieurs mois.
Ils ont convenu de geler leur production de brut à son niveau de janvier afin de réduire l’engorgement du marché. Mais pour que cette stratégie soit pleinement effective, il faudrait qu’elle soit suivie par les autres producteurs, qu’ils soient membres ou non membres de l’OPEP.
C’est ainsi que le ministre vénézuélien Eulogio Del Pino a précisé qu’il se rendrait dès ce mercredi à Téhéran et puis à Bagdad pour des discussions avec ses homologues iranien et irakien.
L’Iran et l’Irak, qui souhaitent augmenter leur production cette année, sont considérés comme les principaux obstacles à une réduction sensible de la production globale. Selon le ministre saoudien du Pétrole, ce processus initié pour stabiliser le marché, sera évalué les tous prochains mois pour décider si d’autres mesures sont nécessaires.
Les cours du brut ont connu 18 mois de baisse, passant de plus de 100 dollars le baril mi-2014 à moins de 30 dollars le mois dernier, ce qui représente leur plus bas niveau depuis 12 ans. Après l’annonce de l’accord de Doha, le cours du baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne du brut, s’échangeait dans la matinée à 34,20 dollars, en hausse de 81 cents par rapport à la clôture de lundi.