Premier pays exportateur de caoutchouc naturel, la Thaïlande fait face ces dernières années, à l’écroulement du cours mondial de produit qui a accusé une baisse d’environ 70 % en cinq ans sur les marchés mondiaux.
Pour faire face à cette situation qui impacte la croissance de son économie, l’Etat thaïlandais a pris une série de mesures pour en limiter les dégâts. La Thaïlande a convenu avec la Malaisie de développer conjointement l’industrie du traitement du suc d’hévéa avec pour objectif d’augmenter la transformation locale et, donc, de doper la valeur ajoutée.
Pour ce faire, les deux pays ont exprimé leur intention de construire une « ville du latex » sur leur frontière commune, entre Hat Yai (Thaïlande) et Songkhla (Malaisie) dans le but d’attirer le maximum d’investisseurs désireux de construire des usines de transformation, explique le quotidien indonésien Kompas.
L’une des clés de réussite de ce projet pour les gouvernements thaï et malaisien est de stimuler le marché intérieur, en appelant leurs ministères à s’approvisionner massivement auprès des petits producteurs locaux pour la construction d’infrastructures nationales.
En l’état actuel, sur les 4,1 millions de tonnes de latex naturel récoltées en Thaïlande, seules 10 % sont transformées localement.
Dans cette même dynamique, il y a quelques jours le Conseil International Tripartite du Latex (ITRC), qui regroupe les trois plus gros producteurs mondiaux à savoir, l’Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande, a décidé de réduire pendant six mois les exportations de 615.000 tonnes à partir du 1er mars en espérant faire remonter les cours.
Avec la mondialisation, les besoins étrangers en caoutchouc influent considérablement sur l’économie Thaïlandaise. La chute des cours du caoutchouc est un enjeu majeur pour l’hévéaculture du pays à partir du moment où près de 7 millions de thaïlandais, soit une personne sur 10, en dépendent.