Le milliardaire iranien, Babak Zanjani arrêté en décembre 2013, a été condamné à mort pour corruption, a annoncé le porte-parole de l’autorité judiciaire iranienne, précisant que le mis en cause est accusé d’avoir détourné 2.8 milliards de dollars lors de transactions pétrolières non officielles, contournant les sanctions internationales qui étaient imposées à l’Iran.
Babak Zanjani, 41 ans, et deux coaccusés jugés dans un rare procès public, ont également été condamnés à rembourser la Compagnie nationale iranienne du pétrole (NIOC) et doivent payer une amende équivalente au quart de la somme pour blanchiment d’argent. Cette sentence clôt un feuilleton judiciaire de plusieurs mois.
Le milliardaire iranien s’est défendu en expliquant que, sous le gouvernement de l’ancien président conservateur, Mahmoud Ahmadinejad, le ministère du Pétrole avait demandé son aide pour rapatrier l’argent du pétrole vendu à l’étranger.
Téhéran avait du mal à rapatrier cet argent à cause du durcissement à partir de 2012, des sanctions internationales imposées à l’Iran pour l’obliger à suspendre son programme nucléaire militaire.
Après l’entrée en vigueur en janvier de l’accord nucléaire conclu six mois auparavant par le gouvernement Rohani et les grandes puissances, Babak Zanjani a déclaré avoir voulu profiter de la levée des sanctions, notamment bancaires, pour verser cet argent au ministère du Pétrole mais, selon son avocat, la banque étrangère désignée par le ministère avait refusé d’effectuer la transaction.
L’arrestation en décembre 2013 de Babak Zanjani, était survenue au lendemain de l’ordre donné par le président modéré, Hassan Rohani à son gouvernement de lutter contre la corruption impliquant en particulier ceux qui ont tiré profit des sanctions économiques internationales contre l’Iran.
La justice iranienne, contrôlée par les conservateurs, a ouvert ces dernières années plusieurs procès spectaculaires pour juger des affaires de corruption massive. Plusieurs accusés ont été condamnés à mort et exécutés à l’issue de ces procès.