La Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud a conclu jeudi que le chef d’Etat Jacob Zuma était coupable de violation de la Constitution dans l’affaire Nkandla, portant sur la réfection de sa résidence privée aux frais du trésor public.
La cour a exigé du président sud-africain de rembourser « sous quarante-cinq jours » une partie des frais.
D’après le juge Mogoeng Mogoeng, qui fait partie des proches de Jacob Zuma, « le Trésor national doit déterminer le coût raisonnable des travaux » effectués pour rénover la résidence privée du président sud-africain et qui sont « non liés à la sécurité », en l’occurrence « uniquement le centre pour visiteurs, l’enclos pour bétail, le poulailler et la piscine ». Selon certaines estimations, M. Zuma aura à rembourser plusieurs millions de dollars.
Dans la foulée, l’Alliance Démocratique (DA), qui est la principale formation politique d’opposition en Afrique du Sud, a initié une procédure de destitution à l’encontre du dirigeant sud-africain : « l’arrêt rendu aujourd’hui (jeudi) est très clair : les agissements du président Zuma équivalent à une grave violation de la Constitution et constituent un motif de destitution », a indiqué ce parti par le biais d’un communiqué. De l’avis de l’analyste politique Nic Borain, « cela n’arrivera pas forcément ».
«Mais le président se voit contraint de rembourser une somme importante qu’il a sûrement, vu l’accumulation de richesses par ses proches ces dernières années », a-t-il ajouté. A titre de rappel, c’est depuis mai 2009 que Jacob Zuma est à la tête de l’Afrique du Sud.