Mardi 14 février dernier, la Banque Centrale du Japon (BOJ) a rendu public sa décision d’augmenter ses rachats d’actifs. Ce, afin de soutenir son économie, en proie « à des incertitudes élevées à cause de la dette européenne, de l’équilibre entre l’approvisionnement et la demande d’électricité et du fait du renchérissement du yen », selon le gouverneur de l’institution financière, Masaaki Shirakawa.
Il aura fallu une discussion de deux jours pour en arriver à l’adoption de cette stratégie. En clair, la BOJ va miser sur le rachat des emprunts d’Etat, des obligations ou autres actifs financiers dans l’optique de réunir 135 milliards de dollars américains d’ici la fin de l’année. Cette opération portera ainsi le montant total de rachats d’actifs de 55 000 à 65 000 milliards de yens (695 milliards à 821 milliards de dollars américains). Pour ce qui est du taux directeur de l’initiative, il variera entre 0 et 0,1 %. Cette extension du dispositif d’assouplissement monétaire de la BOJ vise à financer les entreprises et les ménages. De cette façon, ces derniers pourront consommer et investir. Au final, l’institution financière espère arriver à un taux d’inflation de 1 %.
Au premier abord, cette combinaison semble avoir pris. Car, cette décision a eu l’effet immédiat d’affaiblir le yen. De 78,19 yen pour 1 dollar américain, le taux de change est passé à 78,05 pour 1 dollar américain mardi en fin de matinée. Si la monnaie japonaise continue sur cette lancée, la BOJ tiendra son pari.