L’adhésion de la Russie à l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), même si elle est saluée par la plupart des opérateurs économiques du pays, suscite néanmoins quelques inquiétudes, principalement dans les secteurs de l’automobile et de l’agriculture.
Ces inquiétudes ont été évoquées lors d’une récente conférence organisée par la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe sur les aspects pratiques de l’entrée de la Russie dans l’OMC. Si le secteur pharmaceutique s’est plaint du manque de clarté sur certaines questions d’ordre technique, ce sont les secteurs de l’agriculture et de l’automobile qui se sont montrés les plus inquiets. Après avoir constaté qu’ils n’avaient pas été suffisamment consultés, à l’exception de quelques grandes entreprises agricoles, les agriculteurs russes ont exprimé leurs craintes sur la levée des mesures protectionnistes russes au regard des coûts de production élevés en Russie.
Les officiels russes ont répondu à cette préoccupation en annonçant le maintien des subventions accordées à l’agriculture puisque l’OMC ne s’y oppose pas. Ces subvention devraient même augmenter jusqu’à 9 milliards de dollars par an. Le secteur automobile, même s’il se révèle dans l’ensemble plutôt satisfait de l’adhésion de la Russie à l’OMC émet également quelques réserves toujours par rapport à la levée des mesures protectionnistes.
Après la levée des taxes protectionnistes, la compétition des constructeurs européens et asiatiques se fera particulièrement ressentir et les professionnels du secteur anticipent une chute de 20% du marché des voitures low-cost suite à la concurrence des voitures d’occasion.