L’Organisation de Coopération et Développement Economiques (OCDE) a recommandé à l’Allemagne, au terme de son enquête annuelle publiée mardi, d’investir davantage de sorte à assurer la croissance de son économie à long terme, pour pouvoir relever les défis du fléchissement de sa productivité et le vieillissement de sa population.
Dans ses recommandations, l’OCDE s’adresse aussi bien à l’Etat fédéral allemand qu’aux entreprises privées du pays. Cette organisation a relevé comme premier défi de l’Allemagne la faible croissance de sa productivité, qui est particulièrement remarquable dans le secteur des services et justifie également la vigueur du recul du chômage en Allemagne.
Cette difficulté de productivité est liée à la baisse des coûts, politique prisée par les autorités allemandes mais peu favorable à l’investissement, notamment dans les services.
L’OCDE souligne aussi la faiblesse du capital basé sur la connaissance «knowledge-based capital» (KBC), qui est un des principaux facteurs de productivité. L’OCDE explique la faiblesse de l’investissement en Allemagne, par la demande, décrite comme « un déterminant clé de l’investissement privé » dans son rapport, selon lequel, l’Allemagne serait piégée par sa propre stratégie qui a affaibli la demande intérieure depuis 2010.
Enfin, l’OCDE estime que « la faiblesse de l’investissement public pose des risques pour une croissance inclusive à long terme ». Depuis 15 ans, l’investissement public outre-rhin a beaucoup reculé. Les standards de l’infrastructure de transport ont largement décliné et la prise en charge de la petite enfance demeure faible. Pourtant, cela est nécessaire pour lutter contre le vieillissement de la population tout en favorisant l’emploi à plein temps des femmes de sorte à compenser les départs en retraites.
L’OCDE estime d’ailleurs, que le vieillissement de la population est le second grand défi qui se dresse devant l’Allemagne, a laquelle elle propose de repousser l’âge de départ à la retraite, qui sera relevé jusqu’à 67 ans, à l’horizon 2030.