La première livraison de systèmes de missiles sol-air russes S-300 vient d’être réceptionnée en Iran, a annoncé lundi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Jaberi Ansari cité par l’agence de presse locale «Mehr».
Cette livraison a été effectuée à travers la mer Caspienne qui sépare la Russie et l’Iran. Elle marque l’évolution d’un long feuilleton commencé par la signature d’un premier accord en 2007 qui a été suspendu dans un premier temps sous la pression des Etats-Unis et d’Israël alors que l’Iran était accusé d’avoir un programme nucléaire à des fins militaires. Le Kremlin avait justifié sa décision en indiquant que cette livraison allait déstabiliser la sécurité régionale.
Le contrat avait été remis à l’ordre du jour en 2015, après la signature de l’accord nucléaire entre les grandes puissances et l’Iran. Le reste de l’équipement militaire sophistiqué sera livré dans le courant de l’été prochain, précise la même source.
Rosoboronexport, l’agence russe chargée des exportations d’armement, s’est gardée pour le moment de confirmer cette première livraison de missiles russes à Téhéran.
Pas plus tard que dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohamad Javad Zarif a déclaré lors d’une conférence de presse conjointe à Téhéran avec son homologue estonienne, Marina Kaljurand, que l’Iran ne lancera jamais de négociations sur son programme de missiles car celui-ci fait partie de sa défense nationale.
Cette déclaration était une réponse à l’annonce quelques jours auparavant du secrétaire d’Etat américain, John Kerry de la volonté de son pays de discuter d’un éventuel accord avec l’Iran pour résoudre les questions relatives au programme de missiles du pays. La Maison Blanche est préoccupée par le programme iranien de missiles et le considère comme une menace à la paix régionale et mondiale.