Le président américain, Barack Obama retrouve ce jeudi à Ryad, les monarques des pays arabes du Golfe, dans l’espoir de leur arracher une plus forte implication dans la lutte contre le groupe djihadiste de l’Etat islamique qui s’active en Irak et en Syrie.
Les Etats-Unis viennent d’annoncer le déploiement de près de 220 soldats supplémentaires et d’hélicoptères d’attaque pour soutenir les forces irakiennes, notamment dans la reconquête de Mossoul, la deuxième grande ville d’Irak, aux mains de l’Etat islamique depuis juin 2014.
Après les progrès enregistrés ces derniers mois contre l’organisation djihadiste en Irak et en Syrie, grâce notamment à l’appui des raids aériens menés par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, l’objectif de Barack Obama sera d’enfoncer le clou. Et pour cela, Washington compte sur ses alliés sunnites du Golfe arabe.
Les Etats-Unis ont déjà renforcé leur coopération militaire avec les pays du Golfe et 33 milliards de dollars de ventes d’équipements militaires ont été autorisés à leur intention depuis un an.
Le secrétaire américain à la Défense, Ashton carter, également présent à Ryad, a appelé ce mercredi, les riches monarchies pétrolières réunies au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à s’impliquer davantage en Irak, militairement bien sûr, mais également politiquement et économiquement, notamment à travers la reconstruction des villes reconquises comme Ramadi, pour une victoire définitive contre les djihadistes.
Les Etats-Unis comptent également sur leurs alliés sunnites pour des résolutions pacifiques des conflits régionaux, en Syrie et au Yémen principalement.
Barack Obama, qui s’exprimera à l’issue du sommet avec le CCG, devrait également profiter de l’occasion pour rassurer ses alliés sunnites que l’ouverture américaine vers l’Iran, le grand rival chiite, ne signifie pas un relâchement de la vigilance américaine au regard des « activités déstabilisatrices » de l’Iran dans la région. La République islamique soutient le régime de Bachar al-Assad en Syrie, le Hezbollah au Liban et les rebelles houthis au Yémen.