Le président sud-africain, Jacob Zuma a été blanchi au même titre que d’autres responsables politiques soupçonnés de corruption, par la commission en charge de l’enquête sur le scandale de l’«arms deal», un contrat d’armement d’une valeur de 4,8 milliards de dollars américains conclu en 1999.
Ladite Commission a rendu publiques jeudi dernier, les conclusions de son enquête sur ce scandale qui constitue l’un des plus retentissants de l’après-apartheid.
S’exprimant à la télévision, Zuma a indiqué que la commission d’enquête sur ce contrat d’armement a conclu que « rien ne corrobore les allégations de corruption et de fraude dans le processus d’achat des armes ».
Dans le cadre de cette affaire, l’actuel chef d’Etat sud-africain avait été inculpé pour corruption, fraude et racket en 2007. Au final, la justice sud-africaine avait retiré les charges pesant contre lui pour vice de forme, juste avant son accession à la présidence en 2009. Une coïncidence préoccupante pour l’opposition, qui essaye, depuis lors, de remettre à l’ordre du jour environ 700 charges de corruption retenues contre le dirigeant sud-africain et ses proches collaborateurs.
Par la suite, Jacob Zuma avait constitué, en 2011, une commission d’enquête sur le même scandale. Une initiative qualifiée de mascarade par les parties civiles et qui a même donné lieu à la démission du juge responsable de ce panel.
Quoi qu’il en soit, les conclusions de la commission soulagent certainement le président sud-africain, même s’il vient d’être reconnu coupable d’avoir violé la Constitution sud-africaine dans l’affaire Nkandla.