Les autorités françaises, en particulier, le Premier ministre Manuel Valls, ont exprimé hier mercredi, leur regret sur le vote de la France en faveur d’une résolution controversée de l’Unesco sur Jérusalem qui accuse Israël d’installer de «fausses tombes juives» dans des cimetières musulmans de Jérusalem-Est.
Cette résolution a été proposée à l’initiative de plusieurs pays arabes et adoptée le 14 avril, avec la voix de la France. Elle se réfère au Mont du Temple, où se trouve le mur des Lamentations, comme à un lieu exclusivement musulman. En outre, le texte «condamne fermement les agressions israéliennes constantes et les mesures illégales contre la liberté de culte et l’accès des Musulmans à leur Sainte mosquée Al-Aqsa».
Pour Manuel Valls, la résolution de l’Unesco contient «des formulations malheureuses et maladroites » qui auraient dû être « évitées ». Alors qu’il se prêtait à l’exercice des questions à l’Assemblée nationale, Manuel Valls a tenu à calmer les inquiétudes d’Israël et des associations juives en France, affirmant que le vote de la France ne changeait rien dans la politique de son pays.
Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault doit se rendre samedi prochain en Israël et en Cisjordanie et le Premier ministre français fera lui aussi, le même voyage dans une dizaine de jours.
Le gouvernement de Valls a tout intérêt à clarifier la situation au sujet du vote français sur cette résolution de l’Unesco, alors que la France tente de relancer le processus de paix israélo-palestinien, actuellement au point mort. Une réunion interministérielle internationale, sans la présence des Israélienne et des Palestiniens, est prévue à Paris pour la fin de ce mois et pourrait déboucher, en cas de succès, sur un sommet international avec les deux parties belligérantes avant la fin de l’année.