Londres a abrité hier jeudi 23 février une conférence internationale sur la Somalie. Plus de 40 pays d’Afrique, du monde arabe et de l’Occident ont pris part à ces assises.
Au cours de ces travaux, le premier-ministre britannique et hôte de la conférence, David Cameron, s’est particulièrement distingué par son plaidoyer en faveur de la Somalie. Selon lui, les problèmes de ce pays « ne touchent pas seulement la Somalie. Ils nous touchent tous ». Fort de cela, M. Cameron a proposé, en dehors de multiples initiatives d’aide humanitaire et de développement, la création d’un groupe de travail. Cette plateforme, qu’il veut internationale, aura pour objectif de réfléchir à une stratégie visant à mettre un terme à la piraterie. Celle-ci est devenue une pratique courante des somaliens dans le golfe d’Aden et l’Océan Indien, lesquels exigent habituellement une rançon en échange de la libération des otages. Quant à elle, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a menacé de sanctionner les quelconques fauteurs de troubles en Somalie : « nous allons favoriser la mise en place de nouvelles sanctions de la communauté internationale, comme l’interdiction de voyager ou le gel des avoirs, à l’encontre des responsables à l’intérieur ou à l’extérieur du gouvernement fédéral transitoire (GFT) qui cherchent à saper les efforts pour la paix et la sécurité ». La chef de la diplomatie américaine a aussi plaidé pour parvenir à couper les soutiens financiers des rebelles Shebab. Par contre, elle ne s’est pas montrée favorable à des frappes aériennes en direction des territoires que les insurgés contrôlent.
La semaine dernière, les responsables politiques somaliens ont décidé de remplacer le GFT, dont le mandat arrive à terme en août 2012, par un parlement et une assemblée constituante. De son côté, le GFT a obtenu l’autorisation du Conseil de Sécurité de l’ONU, afin de renforcer l’effectif de la force de maintien de paix de l’Union Africaine (AMISOM). Celle-ci va donc passer de 12 000 à 17 731 éléments.