Le Sénat américain, qui est dominé par les Républicains, a rejeté lundi, un renforcement de la législation sur les armes à feu, suggéré par les Démocrates à la suite de la mort de 49 personnes dans une fusillade à Orlando.
En réaction au massacre qui a eu lieu dans un night club en Floride, le Sénat américain avait prévu de se prononcer par vote sur deux propositions de texte démocrates et deux propositions concurrentes émanant des républicains. Mais, chacun de ces groupes parlementaires a rejeté quasiment à l’unanimité les propositions de l’autre.
Pour ce qui est des deux propositions faites par les démocrates, elles avaient pour objectif, d’un côté, d’interdire aux personnes apparaissant sur les listes de surveillance terroriste d’acquérir des armes à feu et, de l’autre, d’imposer des contrôles d’antécédents criminels et psychiatriques avant toute opération.
Pour leur part, les républicains n’ont pas accepté que le FBI refuse à un individu d’acheter une arme sur simple décision administrative étant donné que s’armer est un droit constitutionnel. Comme alternative, la droite a proposé une mesure qui repousserait la vente de 72 heures pour les personnes suspectées d’être des terroristes, un délai qui permettrait au juge de donner son approbation à l’interdiction. En plus, les républicains ont suggéré de réformer à la marge le système de contrôle d’antécédents. Des mesures jugées trop faibles par les démocrates, qui ont pu les contrer.
Prochainement, une sénatrice républicaine modérée, Susan Collins, devrait proposer un compromis, même si les chances de réussite de cette démarche semblent nulles. Conscients des difficultés de faire adopter une réforme avant l’élection présidentielle de novembre, les démocrates visent réellement à ériger le débat sur les armes en enjeu de campagne électorale.