La Corée du Nord a procédé cette nuit au tir de deux missiles, probablement des Musudan de moyenne portée, qui ont volé au-dessus de la mer du Japon avant de s’y abîmer. Même si ces tirs sont un échec, ils devraient attiser un peu plus encore la tension qui prévaut dans la région.
L’armée sud-coréenne a déclaré que les deux missiles ont été tirés avec un intervalle de deux heures. D’après le ministère sud-coréen de la Défense, le premier missile a volé sur une distance de 150 ou 160 kilomètres avant d’exploser. Il ne s’est pas prononcé sur le sort du second missile.
Ces nouveaux tirs de missile par l’armée nord-coréenne ont suscité comme d’habitude, une vague de condamnations internationales. Dans un communiqué, le département d’Etat américain a pris le soin de préciser que ces tirs de missiles ne représentaient pas une menace pour la sécurité de l’Amérique du Nord. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a jugé «intolérable» ce nouvel essai et affirmé son intention d’agir en coordination avec les autres nations face au régime de Pyongyang.
Dans son ambition avouée de se doter d’une force de frappe nucléaire capable d’atteindre les Américains sur leur sol, la Corée du Nord a déjà procédé cette année, à quatre tirs infructueux de Musudan.
Si ce missile, d’une portée estimée à entre 2.500 et 4.000 kilomètres, n’est pas en mesure d’atteindre l’Amérique du Nord, il serait en revanche, capable de toucher la Corée du Sud, le Japon ainsi que l’île de Guam dans le Pacifique où se trouvent des bases américaines.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté de nombreuses résolutions interdisant à la Corée du Nord d’utiliser la technologie des missiles et les refus répétés de Pyongyang de s’y soumettre ont été à l’origine d’une multiplication des sanctions imposées par les Nations unies et les Etats-Unis à la Corée du Nord.