Les forces de l’ordre allemandes ont livré lundi, leur rapport final sur les agressions du dernier réveillon de Nouvel An au cours duquel plus de 1.200 femmes en ont été victimes d’actes de violence commis par environ 2.000 agresseurs.
Jusqu’à présent, seules quatre condamnations ont été prononcées dans le cadre de ces agressions au motif sexuel.
Selon le rapport de la police allemande, la majorité de ces agressions ont eu lieu à Cologne en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, 650 victimes y ayant été recensées. Mais ce n’est pas la seule ville allemande secouée par ces forfaits puisque plus de 400 autres femmes ont été agressées à Hambourg. Plusieurs autres villes allemandes entre autres, Düsseldorf et Francfort ont été également le théâtre d’un nombre considérable de ces agressions.
Pour ce qui est des origines des agresseurs identifiés, le rapport précise que la plupart de ces individus proviennent d’Afrique du nord. En général, ce sont des personnes nouvellement arrivées outre-rhin, a confié le responsable de la police fédéral allemande, Holger Münch, au quotidien Süddeutsche Zeitung.
Holger Münch fait le lien entre l’arrivée massive des migrants sur le sol allemand en 2015 et le nombre inhabituellement élevé des actes violences contre les femmes durant la nuit de la Saint-Sylvestre. Il faut noter qu’initialement, ces agressions avaient été attribuées, à tort, aux réfugiés syriens.
Dans ce rapport, la police a également contredit le ministre allemand de la Justice, Heiko Maas, qui avait fait allusion, début janvier, à la piste de la «criminalité organisée». Les auteurs de ce rapport n’ont pas relevé d’élément permettant de prétendre que ces violences avaient été préméditées et menées simultanément dans toute l’Allemagne.
Pour l’heure, 120 personnes ont été interrogées en rapport avec ces agressions et seules quatre condamnations ont été prononcées.
De l’avis de la police, nombre de coupables devraient s’en sortir à défaut de leur identification. Des faibles résultats dus à «l’absence d’images (vidéo) exploitables» et aux descriptions trop vagues faites par les victimes des violences, expliquent les agents de la police allemande.