Une commission du Congrès américain a publié jeudi, un rapport selon lequel des pirates informatiques «probablement liés aux autorités chinoises» ont eu accès en 2010-2011, aux ordinateurs d’un régulateur bancaire américain, y compris celui de sa présidente.
Pékin aurait utilisé profité de ces cyber-attaques, pour avantager les entreprises chinoises et fausser la concurrence.
Selon ce rapport, qui s’appuie sur un document de l’inspection générale du régulateur bancaire, 12 ordinateurs et 10 serveurs au total de la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation), organisme qui garantit les dépôts bancaires américains, ont été pénétrés et infectés par un virus créé par un pirate.
La commission des Sciences de la chambre des représentants affirme que même l’ordinateur de l’ancienne présidente du régulateur bancaire américain avait été piraté. La première contamination a été décelée en 2010, avec d’autres détections en 2011 puis en 2013.
Dans son rapport, la Commission reproche également à la FDIC de présenter des lacunes dans le domaine de la sécurité informatique. Le président actuel de la FDIC, Martin Grueberg et son inspecteur général Fred Gibson sont d’ailleurs appelés à s’expliquer jeudi prochain dans une audition à Washington, sur des problèmes de sécurité informatique plus récents.
L’ambassade de Chine à Washington n’a pas immédiatement réagi au rapport de la Commission du Congrès américain. En septembre 2015, les Etats-Unis et la Chine avaient annoncé être tombés d’accord pour lutter contre le piratage informatique, un sujet qui représente un des plus gros contentieux entre Washington et Pékin. Les experts du renseignement estiment que cet accord a entraîné une sensible réduction des activités de hacking entre les deux pays.