Des médias officiels chinois ont annoncé la fermeture ces derniers jours de certaines pages de sites web d’actualité par les autorités du pays qui leur reprochent d’avoir publié des informations sans autorisation et touchant à des sujets sensibles.
Le quotidien Nouvelles de Pékin, proche du pouvoir, cite notamment les sites Sina, Sohu, Netease et iFeng qui ont dû fermer leurs comptes sur les réseaux sociaux et leurs pages ouvertes aux opinions politiques et sociales.
D’après un responsable anonyme de l’organe de censure de l’internet cité par le journal, les médias censurés « ont téléchargé et publié un grand nombre d’informations de presse collectées et éditées par eux-mêmes » sans autorisation officielle, à l’origine d’ « effets particulièrement nocifs ». Ces médias devraient notamment s’acquitter d’une amende dont le montant n’a pas été communiqué.
Le monde de l’information est étroitement surveillé en Chine, surveillance renforcée depuis l’arrivée au pouvoir en 2013 du président Xi Jinping, et de nombreux sites occidentaux sont interdits dans le pays. Ces dernières années, le PCC, le Parti communiste chinois, a encore davantage durci son contrôle sur la presse traditionnelle comme sur celle en ligne. Une armada de censeurs guettent, via un système de mots-clés, les sujets interdits et les réseaux sociaux.
Vendredi, l’Administration chinoise du «cyber espace» a annoncé qu’au deuxième trimestre 2016, les autorités du pays avaient fermé ou révoqué l’autorisation de 1.475 sites internet et effacé plus de 12.000 «contenus illégaux».
En Chine, les journalistes chinois qui ne travaillent pas pour des organes de presse officiels ne sont autorisés qu’à rapporter des données sportives ou de divertissement et ne peuvent utiliser que les contenus diffusés par les médias d’Etat comme l’agence officielle Chine nouvelle s’ils veulent traiter d’actualité, d’informations politiques et de questions de société. Mais dans un contexte de forte concurrence, certaines sites commerciaux ont bravé l’interdit et mis sur pied leurs propres équipes de journalistes pour trouver des informations, voire mener des enquêtes.